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Il s’agit des Actes d’un colloque qui s’attache aux relations du christianisme et de la modernité : il s’intéresse surtout au catholicisme et au protestantisme dans le monde occidental et très précisément français. Au départ, un constat paradoxal : d’une part les formes religieuses sont affectées par "la modernité" à tel point qu’on peut se demander si elles ne vont pas disparaître. Par ailleurs "la modernité" émane en partie des virtualités du christianisme. Et "l’irrationnel" semble faire un retour en force sous de multiples formes "religieuses". Les intervenants approfondissent divers aspects de cette relation religieux-rationnel, dans la mystique, l’art, le néo ésotérisme, la théologie. Ecartant l’idée d’une modernité qui serait seulement une émancipation du religieux, et l’idée d’un retour du religieux qui serait seulement une compensation émotionnelle, ils estiment que la rationalité peut aujourd’hui être un terrain de rencontre entre christianisme et modernité.

« On ne croit plus comme avant ». A partir de cette remarque de bon sens commun, l’auteur développe sa réflexion sur les interactions, les fortes intrications entre foi(s) et culture(s). Il décrit comment la foi est marquée par le contexte culturel et comme on croit différemment suivant la culture à laquelle on appartient. L’exposé est organisé autour de quatre pôles culturels : populaire, humaniste, rationnelle ou scientifique et enfin la nouvelle culture, celle dont se réclament en particulier les « nouveaux » courants religieux depuis les années 70. Un livre qui veut rejoindre le lecteur croyant ou non, chrétien ou non et qui se présente comme une interrogation personnelle.

Archevêque de Poitiers depuis 1994, Albert Rouet est l’auteur de nombreux livres, notamment sur la mondialisation et l’économie. Ainsi, il répond dans ce livre-document à 15 questions posées à l’Eglise sur l’argent, thème d’actualité s’il en est, et brûlant à bien des égards. Que dit l’Eglise, quel est son comportement face à l’argent, quel doit être celui des chrétiens au regard d’un évangile qui dérange, mais aussi donne sens à la richesse ? Parole d’évêque car le silence en ce domaine n’est pas acceptable.

Le livre comporte deux parties : dans la première l’auteur explique de façon très pédagogique les rouages, les logiques et les enjeux de la mondialisation, qu’il appelle « un casino sans frontières ». Puis, en utilisant des « tribunes libres » parues dans la journal « Témoignage Chrétien », il fait dialoguer entre elles, sur ce même thème, des personnalités venues du monde chrétien, de la politique, de l’économie, du journalisme.Tout l’ouvrage pose une seule question : dans ce débat, où sont les chrétiens ? Ont-ils peur de s’y engager ? Sont-ils résignés à accepter une évolution trop souvent présentée comme inéluctable ?

Dans ce livre d’entretiens, Monseigneur Georges GILSON « analyse les mutations de l’Eglise et la crise du clergé français » » telle qu’il les a ressenties en tant que prêtre et évêque. En réalité, il s’agit ici pour l’auteur de faire part de son aventure personnelle, de témoigner des nécessités du changement, de repérer les lieux de tension dans la société moderne. Mais c’est aussi la volonté de dire la parole de l’Eglise sur les grands problèmes de notre temps à la lumière de son expérience

Bien que l’auteur s’en défende, ce livre est une étude sociologique de la France religieuse, prolongée il est vrai par des perspectives pastorales. Le tableau est sévère : comment peut-on « croire » sans « pratiquer » c’est-à-dire poser des actes qui témoignent de la foi ? L’érosion du catholicisme apparaît incontestable laissant la place libre à un néo paganisme allié par endroit à une extrême roite politique. Le livre se termine par une note d’espérance qui correspond aux événements contemporains à la parution du livre : journées mondiales de la jeunesse en 1997, coupe du monde de football en 1998.