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Une étude du phénomène sectaire sous l’éclairage de la psychanalyse, de l’analyse systémique et de la psychosociologie. Elle n’entend ni dramatiser, ni banaliser, ni se limiter à une lecture religieuse. Elle s’étonne de certaines prises de position de la sociologie religieuse qui passe sous silence les traumatismes vécus par les adeptes et semble dénier à l’Etat le droit d’intervenir dans le débat. Les articles abordent la question sous des angles variés : les droits des enfants, la laïcité, la manipulation et autres.

La question de la dérive sectaire est complexe, tant interviennent de facteurs et de manières de l’appréhender. Cette analyse systémique rigoureuse fournit de multiples éclairages et pistes de réflexion pour mieux saisir ce phénomène. Tous les paramètres et les diverses approches des acteurs spécialistes du problème doivent être pris en compte, aussi ce travail se veut-il complémentaire à celui déjà entrepris jusqu’ici.Anne FOURNIER historienne, et Michel MONROY psychiatre, démontent les mécanismes totalitaires à l’œuvre dans l’adhésion sectaire, le processus d’allégeance, les méthodes d’embrigadement, les structures de fonctionnement du groupe, le rôle et le profil du gourou. Les risques ainsi identifiés sont mis en perspective avec d’autres situations d’influence rencontrées dans des environnements institutionnels différents (santé, éducation, formation, familleà) afin de mieux distinguer la spécificité de la dérive sectaire.La secte occupe une fonction de réaction au contexte socioculturel actuel et de ce fait le phénomène n’est pas près de disparaître. C’est pourquoi la communauté doit apprendre à gérer la dérive sectaire. A cet effet, il convient d’entreprendre un vaste travail de prévnertion afin d’impliquer tous les acteurs et tous les citoyens.

L’auteur étudie à la loupe et découpe au scalpel l’objet de son livre : « la secte ». Il en démonte les rouages, les méthodes empruntées au marketing, à la psychologie et d’une façon générale au « lavage de cerveau ». Elles transforment l’adepte en victime consentante, voire heureuse, bien que « mise sous dépendance ». Il dénonce évidemment les conséquences les plus dramatiques notamment les suicides collectifs et consacre son dernier chapitre au traitement possible des pathologies des victimes.

Présentation de 51 témoignages recueillis par l’Omnium des Libertés. Ils émanent de personnes qui se disent persécutées pour « délits de secte », suite aux rapports « anti-sectes » (Vivien 1983, Gest-Guyard 1996). A travers eux, l’auteur dénonce l’action des associations de lutte contre lez sectes. Il revendique la liberté de pensée, de conscience et de religion. Il prône plutôt la médiation que « la chasse aux sorcières ».

Lors de sa parution, le livre fit scandale dans certains milieux catholiques et suscita quelques sévères réactions de l’épiscopat. Il proposait des « témoignages » et des « récits » de personnes qui, après un engagement de générosité et de foi dans certaines communautés « nouvelles » dites « charismatiques », se faisaient plus critiques sur les fonctionnements des groupes, sur les pratiques des « bergers » ou des responsables, qu’ils assimilaient parfois à des pratiques sectaires. Quelques analyses « transversales » concluent ce travail par exemple sur « la radicalité », ou sur la séduction.

Rapport des travaux de la commission d’enquête mise en place par l’Assemblée nationale « chargée d’étudier le phénomène des sectes et de proposer, s’il y a lieu, l’adaptation des textes en vigueur ». Au terme d’une vingtaine d’heures de travail, les rapporteurs consignent les résultats de leur enquête. Ce rapport, souvent contesté depuis sa parution, tente d’appréhender le phénomène sectaire et son développement, dénonce des pratiques dangereuses et font des propositions de « riposte » adaptée à la situation.

Avec ce livre les auteurs nous disent vouloir répondre à la préoccupation de groupes de jeunes en aumôneries, d’adultes en paroisses et à celles des animateurs. D’emblée ils préviennent « nous ne faisons pas le choix de lutter contre les sectes ». Ils cherchent à informer sur les nouveaux mouvements religieux, ils analysent ce qui est cherché dans ces groupes. Ils privilégient la compréhension plus que la dangerosité. Le livre est parfois confus et la présentation pas toujours attirante pour des jeunes. Mais il peut être profitable pour la préparation d’une rencontre avec des jeunes.

Le document romain abordé ici s’intitule « le phénomène des sectes ou nouveaux mouvements religieux, défi pastoral ». En réponse à la prise de conscience de l’importance du phénomène de « l’explosion des quêtes spirituelles », l’auteur analyse ce document élaboré par plusieurs organisme du Vatican. Il s’agit d’une approche qui se veut positive ûchacun est libre de ses choix religieux- qui s’accompagne d’une analyse rigoureuse de dérives et dangers potentiels pour les personnes. En somme, un travail d’écologie spirituelle. L’ouvrage comprend également des réponses aux questions pertinentes que l’on se pose à propos des sectes et un glossaire sur 150 groupes religieux.

Il s’agit des actes d’un colloque tenu en 1997, sous l’égide du CNRS, sur le thème « Droit et Religion en Europe ». Et plus simplement « de faire le point sur les sectes et le droit en France. » Les exposés abordent donc la question toujours épineuse de la définition de la « secte », de la relation secte et droit français, des activités sectaires dans leurs relations aux pouvoirs publics, au fisc, au droit familial, de l’organisation des sectes. Le responsable de ces actes souligne quelques aspects importants à ses yeux. D’abord limiter la question en dépit du battage médiatique à propos de ce thème, ensuite travailler dans la perspective de la loi de 1905 qui ne connaît que les cultes. Elaborer des critères permettrait de passer des religions aux cultes reconnus. Ce serait du même coup une puissante incitation à l’intégration dans la société.

Un ouvrage qui cherche d’abord à « comprendre » : l’affirmation est répétée maintes fois au long du livre. Donc l’auteur se refuse à juger le phénomène mais invite à la prudence devant « l’esprit sectaire » qui lui, cherche à s’imposer et à envahir le terrain. A partir de là on trouvera dans ce livre une analyse assez classique du phénomène : une tentative de précision du terme « secte » par rapport à croyance, religion ; un retour rapide sur les origines des sectes, une mise en perspective dans une société sans repères et sans réponses à des questions de sens, des institutions religieuses en déclin. Mais aussi une étude du fonctionnement de ces groupes, les moyens utilisés, les gourous, les conséquences psychologiques. « Une prise de conscience collective permettrait sûrement de restreindre l’activité des mouvements sectaires ». »

L’auteur n’entend pas dénoncer ôle pouvoir diabolique des sectesö, mais réfléchir sur l’interaction entre développement psychologique et éducation religieuse de l’adolescent. Il souligne les moments de ce parcours où le jeune est plus vulnérable à certaines propositions de salut et les raisons pour lesquelles certains groupements occultes le fascinent . Une façon pour l’adolescent d’anesthésier la douleur de devoir se construire seul face aux adultes et à la société qu’il juge hostile.

L’enquête présentée ici est le résultat d’un long travail mené dans des mondes culturels différents et aboutissant à une série de cinq films sur « les sectes » à la télévision canadienne. Les personnes consultées sont nombreuses et variées. Les auteurs ont cherché à dépassionner le débat. L’ouvrage comporte quatre parties : dans la première on s’accorde pour garder au terme « secte » le sens « dangereux » que lui confère l’opinion publique. Puis vient une typologie, une description du cheminement de l’adepte de la périphérie au centre de la secte, et enfin un bilan de trente années de « lutte contre les sectes ».