Le « philosophe du réel » applique ses convictions à l’éducation. Il critique les pratiques et les certitudes qu’il rencontre autour de lui : la recherche de la sécurité et du profit, le primat des connaissances et des techniques, le souci du futur, de la préparation de l’avenir, la mainmise des Etats et des Eglises en ce domaine. Il s’en prend à une éducation qui pousse à la conformité plutôt qu’à l’indépendance de la pensée, qui « sectorise » au lieu d’envisager la vie dans son intégralité. Ce qui est, le présent, lui paraissent plus importants que le futur ; la connaissance de soi, primordiale par rapport à la connaissance des sciences : « l’ignorant est celui qui ne se connaît pas lui-même ». L’éducation doit d’abord aider l’individu à affronter ses problèmes. Il place l’efficience de l’amour au-dessus de celle de l’esprit. Et enfin tout ce qui conduit au particularisme, au nationalisme, à l’orthodoxie s’oppose pour lui à toute construction de la fraternité, de rencontre et de la paix.