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La question est plus complexe que le simple mot du titre, qui avec « oui, non, merci » fait partie des mots élémentaires de toute langue ! Difficile parce qu’elle est éminemment personnelle : le pardon touche à l’identité pour la menacer ou pour la fonder. Difficile aussi parce que sa signification se décline dans une nombreuse parentèle : amnistie, oubli, rancune, vengeance. Et qu’elle est en étroite dépendance des structures religieuses et culturelles. En fait le pardon relève plutôt de l’asymptote, de l’objectif à atteindre que d’un état. Un livre à plusieurs entrées qui constitue un bon instrument de réflexion et e discussion.

Eugen Drewermann, prêtre catholique et psychothérapeute, continuellement confronté aux problèmes de couples, a écrit ce livre de théologie morale, en interrogeant la psychanalyse - car l'être humain, dans ses erreurs, n'est pas toujours fautif. Pour cette raison, l'auteur appelle l'Eglise à dépasser le cadre d'un "moralisme" étroit afin d'aller plutôt dans le sens de la réconciliation.Ce livre est le tome II d'une trilogie dont le tome I est "la peur et la faute", et le tome III "le mensonge et le suicide".