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L’auteur n’entend pas dénoncer ôle pouvoir diabolique des sectesö, mais réfléchir sur l’interaction entre développement psychologique et éducation religieuse de l’adolescent. Il souligne les moments de ce parcours où le jeune est plus vulnérable à certaines propositions de salut et les raisons pour lesquelles certains groupements occultes le fascinent . Une façon pour l’adolescent d’anesthésier la douleur de devoir se construire seul face aux adultes et à la société qu’il juge hostile.

Cet ouvrage offre une série de communications sur les sectes. Il choisit de quitter les points de vue habituels qui paraissent être des impasses : l’opposition Eglise et Secte, la polémique menée par les groupes antisectes, la présentation de la question qu’en font les médias. Il s’attarde en revanche sur la relation de la secte à l’Etat de droit, à ce que ce dernier peut ou non tolérer. Il étudie l’écart entre religions instituées et reconnues et l’apparition de ces nouvelles formes religieuses. Il considère la secte d’abord comme un fait social à analyser. Les contributions sont regroupées en chapitres : un regard sur le passé, un regard « à l’intérieur », un regard multinational et enfin une mise en relation es sectes avec l’opinion publique et la démocratie.

L’enquête présentée ici est le résultat d’un long travail mené dans des mondes culturels différents et aboutissant à une série de cinq films sur « les sectes » à la télévision canadienne. Les personnes consultées sont nombreuses et variées. Les auteurs ont cherché à dépassionner le débat. L’ouvrage comporte quatre parties : dans la première on s’accorde pour garder au terme « secte » le sens « dangereux » que lui confère l’opinion publique. Puis vient une typologie, une description du cheminement de l’adepte de la périphérie au centre de la secte, et enfin un bilan de trente années de « lutte contre les sectes ».

La question inévitable, apparaît au grand jour lorsque, par le biais d’écrits littéraires et d’anecdotes traditionnelles û le thème du « moine paillard par exemple- ou de faits avérés, les conduites déviantes et quelquefois les scandales, on en vient à se demander quelle est la « doctrine bouddhiste » en matière de sexualité. La réponse est difficile dans la mesure où les traditions divergent sur ce point notamment, et sans pour autant forcer le trait, entre le Theravada plus ascétique et le Mahayana plus libéral. Et par ailleurs, la perspective d’une vérité ultime à découvrir, transcendant le bien et le mal, a pu entraîner certains adeptes à chercher l’éveil dans la voie de la sexualité. Le plan du livre suit cette problématique en toute logique en proposant d’abord une étude des « normes » puis « des réalités. » Le désir, la passion traversent l’humanité entière, y compris les bouddhistes !

« Ce qui définit une civilisation à c’est la normalisation des signes, l’alphabet des symboles et des rites. » Ainsi l’auteur rappelant d’abord que ces réalités sont quotidiennes pour tous les hommes, nous invite à suivre les mutations du signe, depuis leur apparition jusqu’à leur lointaine métamorphose. Confrontant d’abord le signe à la théorie du geste, il nous fait ensuite pénétrer dans le monde des symboles, définit les rites, nous sensibilise au caractère initiation des mythes.