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La thèse de l’auteur part de l’attitude des "Eglises" qui ont toujours voulu, selon lui, au nom d’une Vérité révélée, nier la découverte scientifique ou la condamner, l’ignorer, ou la récupérer en cas de besoin. D’une façon générale, l’Eglise supporte mal l’autonomie des savoirs et l’usage critique de la raison. Autant dire que le terme "Eglise" est lié le plus souvent au dogmatisme, au pouvoir, à l’obscurantisme. Et la religion désigne tout moment qui se constitue en "dogme" : le christianisme comme le marxisme ou le scientisme. Mais ici, un scientifique entre en conversation avec les traditions religieuses et par là même, indique les bases d’un combat que religions et sciences pourraient mener contre le retour des magistères.

« La prière est la clef du matin et le verrou du soir » (Gandhi). Il y a plusieurs voies mais elles mènent toutes à une source unique et c’est l’acte de prière, qui rassemble les croyants. Ce livre est composé d’entretien avec des personnalités représentant les religions abrahamiques, mais aussi musulmanes, bouddhiste, hindouiste. Il relève les similitudes et les différences dans la manière de prier le « même Dieu ». Il nous fait aussi pénétrer dans l’univers intime de l’homme, délivrant un message d’espoir, au-delà de la diversité des croyances.

L’auteur, qui a raconté dans un autre livre son retour à la foi chrétienne, expose ici sa difficulté de croire à l’espérance. "Je n’ai pas aimé l’espérance". Une vertu difficile en ces temps de crise, de déclin des idéologies, lorsque tout incite au repli sur soi et sur l’instant présent, et rend méfiant vis-à-vis de tout engagement. Une vertu nécessaire quand le temps fait son œuvre et que l’on ne peut feindre d’ignorer la proximité de la mort. L’auteur nous parle d’une espérance qui ouvre l’avenir.

Elisabeth Behr-Sigel, appelée affectueusement « notre mère dans l’Eglise », est, dit le préfacier du livre notre « mémoire vivante de l’orthodoxie au XXème siècle. » Protestante, elle a tenté de relever le défi de la modernité lancé aux églises orthodoxes et catholique, et plus audacieux encore, elle invite à repenser le rôle de la femme dans l’église à tous les niveaux.

L’auteur présente la vie d’un "saint" bouddhiste, Milarepa, qui parvint à l’éveil et devint bouddha, à la suite d’une existence de méditation, d’ascèse, d’érémitisme. Il rencontre les pires souffrances, l’incompréhension des siens. Il réalise des miracles. Le récit est émaillé de citations et d’illustrations qui permettent une lecture très agréable.

Fascicule édité par l’institut Guépèle, fondé par Dagpo Rimpotché. L’auteur expose l’histoire du monastère fondé au XVème siècle près de Lhasa, puis transféré en Inde en 1959. A la fois couvent et université, il abrite plusieurs milliers d’étudiants et il est réputé pour la qualité de son enseignement philosophique. Ce livret présente le fonctionnement du monastère, son règlement, son personnel, le contenu des enseignements, le déroulement des examens. En particulier un chapitre très intéressant sur "le débat". C’est une façon très concrète d’entrer dans le quotidien des moines bouddhistes.