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La peur de la mort nous empêche de vivre. Elle bloque l’épanouissement de la personne, c’est-à-dire sa possibilité de se développer, de s’accomplir. L’auteur propose de débusquer les raisons de cette peur : certaines son imposées de l’extérieur et confortent les pouvoirs en place. D’autres « collent »à l’homme lui-même. Il s’agit de relativiser ce que nous pensons être notre condition d’être au monde et de dépasser la peur de la mort pour apprendre à vivre.

Larry Rosenberg, juif, d’origine russe, élevé par un père athée, est un universitaire américain qui s’est tourné vers le bouddhisme et a créé le centre de méditation intérieure. Il a abordé la recherche spirituelle par le Yoga et a été formé par plusieurs maîtres indiens. Dans son centre de méditation il pratique avec ses étudiants des méditations sur la santé, la douleur, la vieillesse et la mort et nous fait partager les doutes et les difficultés de ses élèves. C’est à nous aussi qu’il présente exercices et méditations, pour apprivoiser nos peurs et devenir plus conscients de la vie.

Le principal intérêt de ce livre réside dans le fait qu’il donne la parole au fondateur de la première unité de soins palliatifs en France, le professeur Abiven. Ainsi nous explique-t-il comment, dans cette société qui tout à la fois, cache et montre la mort, qui « expédie » la mort lorsque le médecin n’a plus rien à dire, il s’est efforcé de créer un lieu de vie où la mort peut devenir autant que faire se peut, « naturelle » comme une naissance. Il expose son point de vue sur le rôle des familles, des personnels soignants, sur la question de la vérité à dire au malade, sur l’aspect économique, sur la question de la suppression des douleurs physiques et de l’euthanasie. La dimension spirituelle du problème est évoquée. Une réflexion qui a donné lieu à de larges développements ces quinze dernières années.

Ces actes d’un colloque initié par « les Voies de l’Orient » abordent la question difficile de « la double appartenance. « Est-il possible de choisir sans exclure, d’être chrétien et bouddhiste ? Loin de taxer cette revendication de bricolage ou de syncrétisme, les intervenants la considèrent comme l’émergence « d’une nouvelle identité ». Et ils l’étudient d’un point de vue scientifique (sciences humaines, théologie, philosophie) et à partir de descriptions de parcours personnels. Au terme, un constat s’impose : au-delà du cumul ou de la juxtaposition, l’e’expériences est celle d’une dynamique spirituelle exigeante.

Ce livre très simple et très concret donne au lecteur des définitions et des clés : qu'est-ce que le bonheur ? Qu'en sait-on ? (et d'ailleurs, que sait-on du malheur ?), comment accéder à cette sérénité tant recherchée et souvent si mal trouvée ?En guise de conclusion, l'auteur nous invite à évaluer nos prédispositions par quelques questionnaires. Abondante bibliographie.