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Avertissement : « par ce livre concernant la culture arabo-islamique, nous ouvrons la voie à une série d’ouvrages traitant non pas de religion, mais des espaces de liberté et de tolérance variables selon les lieux et les époques dans ces civilisations imprégnées de culture religieuse. » C’est en effet qu’à l’origine des conflits se trouve « le choc des ignorances » plutôt que le choc des civilisations. Ce sont donc les paroles de liberté inspirées aux chercheurs de route qui sont ici mises en mémoire par cinq créateurs contemporains.

L'Autre est toujours un risque. Mais il faut toujours prendre le risque de l'Autre. Cette phrase n'est pas d'André. Il aurait pu la faire sienne lorsque, en 1972, il décide de mettre en pratique son risque vital en ouvrant, avec Wilfried, premier jeune marcheur, la Route de Jérusalem. Depuis, ils seront plus d'une quarantaine à mettre leurs pas dans ceux du premier tandem. Mais qu'est-ce qui peut bien décider des jeunes à marcher pendant douze mois, jusqu'à Jérusalem? Une année de leur vie au cours de laquelle, en tirant une carriole, ils demanderont tous les soirs lé gîte et le couvert ? Pourquoi partir, certes, et que retenir d'un tel périple? Ces frontières et ces pays traversés, ces personnes rencontrées, ces difficultés surmontées, ces amitiés partagées, ces peurs et ces doutes dépassés favorisent-ils le face-à-face avec soi-même et la découverte de sa propre route? ou sont-ils une chimère, une illusion? Fuir en prenant la route plutôt que d'affronter les réalités que l'on souhaite ignorer ? Quels sens ces chercheurs de sens ont-ils donné et donnent-ils à l'accomplissement d'un tel périple? Est-ce une démarche pour soi ou s'inscrit-elle, par sa portée symbolique et son potentiel pédagogique, dans une dimension collective? Enfin, pourquoi rejoindre Jérusalem, terre de toutes les espérances et de tous les désespoirs? C'est pour répondre à ces interrogations, mille fois posées, qu'une quinzaine de marcheurs ont décidé de devenir auteurs. Auteurs, en témoignant d'une expérience qui, pour nombre d'entre eux, était indicible. Le recueil de ces témoignages et leur mise en forme ont servi de catharsis à certains. Ils ont dû obvier à leurs craintes, leur pudeur, leur réticence à s'exposer en exposant leur route. Ils se sont imposé un devoir de mémoire pour les générations d'aujourd'hui. Pour témoigner d'une espérance qui peut se partager. A l'évidence, dans chacune de ces histoires singulières, dans chacune de ces Routes, les non-initiés trouveront des sources pour alimenter leur propre route. C'est en cela aussi que la Route de Jérusalem est un message universel. Celui de cette inaccessible étoile sans laquelle aucune caravane ne décide de se mettre en route.

La situation de 1492 se renouvelle : à cette époque, après Christophe Colomb, l’Europe crut de son « devoir » de « civiliser » les peuplades amérindiennes, sans même écouter ce qu’elles avaient à dire. Aujourd’hui lorsque les effets pervers de la domination euro américaine risquent de provoquer des catastrophes pour la terre entière, écouterons-nous ce que ces mêmes Indiens ont à nous dire ? Ce petit livre transcrit des textes immémoriaux des divers groupes ethniques, qui répètent à travers les siècles comment vivre, comment aimer, comment mourir, comment croire.

Un philosophe analyse le langage du Christ tel qu’il nous est rapporté par les Evangiles. Il y distingue des « niveaux » différents : la parole que le Christ en tant qu’homme adresse aux hommes et celle qu’il leur adresse en leur parlant de lui. Il en étudie la force critique, celle qui la situe bien au-delà de toute sagesse humaine. Comment ses contemporains peuvent-ils accepter et comprendre une telle parole ? Et comment celui qui parle ainsi peut-il légitimer ce qu’il dit. L’auteur nous conduit jusqu’à cette identification entre cette parole et celui qui la profère, le Christ, le Verbe de Dieu. Un livre, parfois dense, mais toujours très prenant.

Ce petit livre est un condensé des réponses des moines de l’Athos faites aux questions posées par l’auteur. Il est allé leur demander ce qu’est un moine, ce qu’est la vie monastique, la prière, l’hésychasme, la volonté de Dieu, l’amour des ennemis. Leurs réponses retournent au coeur c’est-à-dire là où l’homme a ses racines les plus profondes, là où il peut dire Je, Oui, et Tu, « habiter avec lui-même ». Le propos des moines ne leur est pas réservé dans la mesure où ils partagent le sort commune de tous les baptisés.

Bernard Rerolle, prêtre mariste, était docteur du Centre International de la Sainte Baume quand il a écrit ce livret sur la dynamique des huit Béatitudes.Se référant à son expérience des choses de l'Orient, il tente "d'établir des correspondances entre les traditions chrétiennes et les autres grandes traditions spirituelles". Il invite le lecteur à parcourir les Béatitudes avec l'exigence d'un engagement ancré dans la réalité - une mise en route facilitée par quelques exercices pratiques.

L’auteur part d’un constat de faillite : nous sommes arrivés à la fin d’un cycle d’humanité. Comment traverser cette phase critique avec le moins de souffrances possible ? La richesse de ses expériences puisée dans les traditions extrême orientales comme dans l’ésotérisme ou la philosophie jungienne l’amène à préconiser un changement de regard, le recours à des « voies » opératives : une connaissance de soi , le « souvenir du Nom divin ». Il entend ne pas céder au désespoir mais propose de nouvelles voies.