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Peut-on être pèlerin et agnostique ? Pèlerin hors les murs ? Dans ce bel ouvrage, l’auteur s’interroge sur son « cheminement », celui qui l’a éloigné de l’Eglise de son enfance, puis de sa rupture définitive avec elle. Et celui qui l’emmène au Sinaï comme à Compostelle, ou à Boquen ou encore dans d’autre lieux. Que cherche-t-il ? Il interpelle dit-il, son propre mystère. Mais est-ce pour éviter de répondre aux vraies questions qu’il éprouve le besoin d’aller toujours « ailleurs ? » Est-ce pour éviter une rencontre définitive qu’il s’attarde sur les chemins de traverse ? Il s’en tient pour le moment au conseil que lui donne un religieux : « laissez vous faire »

Voici un livre très vivant, réalisé à partir de plus de trois cents témoignages écrits d’anciens « jacquaires », les pèlerins de Saint Jacques. Trois éléments sont à prendre en compte dans la démarche pèlerine considérée comme une véritable initiation: le pèlerin « un sédentaire qui a décidé de se faire nomade » ; l’espace dans son rapport à la géographie et au temps : les témoins soulignent l’intérêt de donner du temps au temps pour permettre la maturation ; et enfin le sacré qui se découvre beaucoup plus dans le cœur de l’homme que dans les lieux mêmes. Les témoignages sont regroupés autour de thèmes : les rencontres, le départ, la découverte, la révélation, l’action de grâcesà et le retour. Un livre qui donne envie de prendre la route.

Mohammed Talbi, professeur d’histoire du Moyen Age et est membre à Paris- de l’académie universelle des cultures, se situe au croisement de 2 cultures : celle de l’Islam et celle de l’occident moderne.Il est interrogé ici par la philosophe chrétienne Gwendoline Jarczyk. Ensemble, ils abordent les discordances théologiques entre les 2 religions. M. Talbi analyse les raisons de l’échec de la démocratie dans le monde arabe, de même qu’il fait référence à tout ce que l’Islam a pu apporter au cours des siècles au monde occidental.

Cet ensemble d’articles s’intéresse à l’évolution de la notion de « père ». En même temps que la demande d’intervention de sa part se fait plus forte, lui-même doute de sa personne et de son statut. Le numéro comporte trois parties : « les vieux habits de Monsieur papa », où l’on se met en quête du père idéal, « fils de personne ? » ou la quête du père par le fils, et « virilités » qui s’intéresse au rapport père-fils et à la question de l’identité masculine

Ce livre est une très bonne introduction à la voie bouddhiste en général, à la méditation Vipassana en particulier. Cette dernière cherche à adapter la spiritualité extrême orientale au contexte occidental, américain en particulier. La réflexion ne laisse rien de côté, la recherche des états de conscience et son ambiguïté, les problèmes relatifs aux maîtres, les questions à propos de la vacuité, du moi, la part de la psychothérapie dans la vie spirituelle. L’auteur souligne l’importance de l’ouverture de la conscience au présent, du réalisme, de la fuite des illusions ûen particulier sur soi-même. Chaque réflexion est suivie d’un ou deux exercices de méditation.

L’auteur aborde rationnellement ce terrain explosif, celui des idées enracinées, sources de malentendus graves et tragiques quelquefois. Il corrige les « lieux communs », le simplisme des paradoxes, révise le « religieusement correct » à propos de ce qui se dit ou ce qu’il est bon de dire sur les religion. Un livre « du doute et de la grâce » marqué aussi par le prudence et la modération du propos. Il invite à constater ressemblances, différences et la diversité des interprétations à partir des mêmes événements. Les 70 entrées constituent autant de « fiches » assez précises sur une idée fausse. La lecture en est facilitée.