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L’auteur qui vit en Occident depuis les années 60 dénonce ce qu’il appelle « le matérialisme spirituel » à savoir la distorsion entre le développement spiritel et l’usage de techniques spirituelles qui renforcent notre ego : c’est l’inverse d’un état d’éveil. Le mal occidental réside dans la perception de soi qui paraît solide et continue, et que l’on cherche à renforcer encore de toutes les façons possibles, en se réfugiant dans les idéologies, en maîtrisant des technques. On imite la spiritualité plutôt qu’on ne s’y engage. L’auteur propose l’engagement par la voie de la méditation.

A partir d’observations comportementales dans le « management », dans l’innovation industrielle, l’auteur pense découvrir l’inscription de schèmes religieux anciens. Il voit dans les récits religieux, comme dans les contes, des techniques mises en place pour aider les hommes à faire face à leur avenir. Postulat dont la réciproque est vraie : les techniques ainsi mises en place donnent lieu à des récits religieux. Les schèmes religieux dans cette perspective évoluent au rythme des conditions de vie. Rien n’empêche donc de parler de prospective dans ce domaine religieux. pour le troisième millénaire

Une traversée de la maladie

Un récit en forme de témoignage exceptionnel et banal à la fois. Exceptionnel ce journal d’une femme qui a côtoyé la mort, a connu la rémission, la rechute, qui « est revenue de la mort ». Et banal puisque mourir est l’affaire de chacun. Comment accompagner celui qui meurt si on ne se sent pas soi-même devoir mourir ? L’auteur découvre la force dans la faiblesse, la vie dans la mort, une vie donnée qui ne nous appartient pas, une vie qui consent au présent et du même coup à tout le passé.

Présentation d’une méthode d’oraison propre à la tradition carmélitaine. L’auteur fait donc de nombreuses références aux témoins les plus célèbres de cette famille : Thérèse d’Avila, Jean de la Croix, Thérèse de l’Enfant Jésus. Il présente la vie d’oraison comme un cœur à cœur avec Dieu à travers la fidélité quotidienne aux petits riens de l’existence. Ces « petits riens » sont en quelque sorte la pierre de touche, révélateurs, miroirs de la qualité de notre engagement spirituel.

Autour du thème « prier », trois auteurs se font entendre. Le repas d’hospitalité d’Abraham aux trois visiteurs, au chêne de Mambré, symbolise cette rencontre où l’humanité est invitée.Robert Cohen, écrivain et journaliste, enseigne la tradition juive depuis plus de 30 ans, s’inspirant de la Kaballe, du Talmud, de la bible, qui chacune donne une grande importance à la prière, dans une tradition qui sait reconnaître ses limites et respecte l’athée.Cohen va dire comment pour lui la prière est plénitude et dépassement de soi. Renée de Montalembert connaît bien les relations judéo-chrétiennes. Dans le respect des différences, dans le refus du syncrétisme, elle va chercher une fidélité qui soit une ouverture, témoignage à l’unique vérité.Philippe Amanoullah est converti à l’Islam. Il va insister sur l’universalité de la prière : « appelle ton Seigneur là où tu es, tel que tu es » appelle ton Seigneur par le nom que tu voudras, mais sois simple et patient, car c’est lui qui répond de la façon qu’il veut, au moment choisi par luià

Ce livre est une invitation à entrer en retraite avec Maître Eckhart. « Creusez le dedans et vous trouverez tout ». « Demandez-vous : qui suis je ? Et pour le découvrir allez vers votre être profond, suivant en cela le chemin de l’intériorité, comme vous y invite le Maître. » Ce qui importe en effet, c’est la naissance de Dieu en l’homme.

Un personnage d’une rare consistance humaine et spirituelle. Paysan devenu moine du Mont Athos, il connaît le coût de la conversion et de la fidélité. Il choisit un chemin d’humilité, de repentir, orienté vers l’amour des ennemis. Témoin de la miséricorde de Dieu pour lui-même déjà, c’est un apôtre de la compassion pour tous les hommes. C’est son unique disciple, Sophrony, qui le fera connaître après sa mort. Ce livre, selon le principe de la collection, propose quinze textes de Silouane pour accompagner la prière du lecteur durant quinze jours.