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Un livre modeste par sa taille et son propos. En introduction, J.Vernette invite à la prudence lorsqu’on aborde le domaine du « mal » où psychologie, physiologie, spirituel peuvent être mêlés. Puis vient le témoignage de l’exorciste de Dijon, avec des extraits de son journal tenu de 1977 à 1990. Quelques pages conclusives où il insiste sur les qualités nécessaires dans ce travail : l’écoute, le discernement, la gratuité dans le service rendu. Le plus souvent, la rencontre avec l’exorciste vient au terme d’un long parcours de malheurs et de quêtes infructueuses auprès des médiums de toutes sortes. Cette démarche à elle seule appelle un accueil miséricordieux.

Le titre renvoie à une question que beaucoup se posent aujourd’hui avec des sentiments forts et variés, la peur, la certitude, l’incrédulité, l’infantilisme etc. Ce livre est l’œuvre d’un groupe de chrétiens qui avancent pas à pas dans la réflexion, écoutent ce qui se dit autour d’eux et vont chercher dans leur propre tradition des éléments de réponse. Que dit-on du diable aujourd’hui ? Tout ce qui est étrange est-il diabolique ? comment agit-il ?comment se le représente-t-on : une force occulte ? Une personne ? L’adversaire de Dieu ? La seconde partie du livre cherche dans la bible, dans la tradition ecclésiale des éléments de réponse. Et pour terminer les auteurs reprennent quelques aspects importants de ce thème : le diable et les enfants, le baptême chrétien et la lutte contre le mal, la confiance.

Les exemples abondent de l’engouement de nos contemporains pour l’étrange. Pour l’expliquer, l’auteur évoque la peur, le besoin de croire, le retour de l’irrationnel. Il s’adresse aux chrétiens : « nous devons être au clair avec ces questions ». Et donc les connaître avant de les juger. Ainsi passe-t-il en revue le paranormal, l’ésotérisme, les possessions, le spiritisme, etc. Il reprend en conclusion trois questions : celle des causes de ces mouvements, celle de leur sens et enfin quelles interpellations adressent-ils au christianisme.

Un livre témoignage : celui d’un prêtre italien, qui réfléchit sur son ministère et sur l’enseignement qu’il en tire. Il organise sa réflexion à partir de 55 questions qu’on lui pose et qu’il regroupe autour de thèmes : pourquoi a-t-il écrit ce livre, le rapport aux médecins, aux envoûteurs, les manifestations du mal, le discernement difficile, la libération, le rôle de la communauté, la prière, le déroulement de l’exorcisme. En fait il reproche aux chrétiens et à leurs responsables de sous-estimer le travail de Satan dans le monde et de reléguer l’exorcisme aux frontières de l’action pastorale. Il prône une sorte de « banalisation » de ce ministère et une participation de la communauté à ce travail.