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Bachelard prend ici le parti de penser qu’une « image » de notre esprit, lorsqu’elle est fixée,lorsqu’elle est constituée, est devenue un « mot » bien défini, qui va nous fait agir mais nous fait déchoir d’une imagination rêveuse, qui est essentiellement mobile, et féconde. Gaston Bachelard va s’intéresser ici à la mobilité des images, à leur psychologie, aux images neuves qui vivent de la vie du langage vivant. Ces images « littéraires »qui donnent espérance à un sentiment, qui donnent vigueur à notre décision d’être une personne, et tonicité à notre vie physique. Imagination créatrice, où l’être devient parole. Percevoir et imaginer sont aussi antithétiques que présence et absence. Imaginer c’est s’absenter, c’est s’élancer dans une vie nouvelle. C’est à ce voyage que Bachelard nous conduit, en passant par l’examen de nombreux auteurs et poètes, et en analysant particulièrement ce qui se passe dans les rêves de vol, et de chute.

Banni de la communauté juive à 23 ans pour hérésie, Baruch Spinoza décide de consacrer sa vie à la philosophie. Son objectif ? Découvrir un bien véritable qui lui « procurerait pour l'éternité la jouissance d'une joie suprême et incessante. » Au cours des vingt années qui lui restent à vivre, Spinoza édifie une úuvre révolutionnaire. Comment cet homme a-t-il pu, en plein XVIIe siècle, être le précurseur des Lumières et de nos démocraties modernes ? Le pionnier d'une lecture historique et critique de la Bible ? Le fondateur de la psychologie des profondeurs ? L'initiateur de la philologie, de la sociologie, et de l'éthologie ? Et surtout, l'inventeur d'une philosophie fondée sur le désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du bonheur ? A bien des égards, Spinoza est non seulement très en avance sur son temps, mais aussi sur le nôtre. C'est ce que j'appelle le « miracle » Spinoza.F. L.

On trouve ici les termes principaux par lesquels s’exprime Spinoza, selon l’ordre alphabétique : travail d’autant plus utile que le philosophe ne définit pas toujours son vocabulaire et qu’il lui arrive d’employer le même mot dans des sens différents. L’intérêt de cet ouvrage pédagogique tient aussi à la prise en compte des « niveaux » du lecteur : simple étudiant, étudiant confirmé, interprétation plus libre.

Ce livre s’adresse à tous ceux qui veulent s’initier à la philosophie. Il propose une approche contrastée de vingt philosophes, de Planton à Jean Paul Sartre en passant par Spinoza, Kant, Nietzsche, Marx, Comte ou Bachelard. Il montre le noyau de la pensée de chacun, comment elle vient systématiser ou s’opposer à la philosophie précédente. Pour l’auteur, la philosophie n’est pas un temple, ni même un chantier mais un champ de bataille.